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Réconfort pour des repasseuses


LES REPASSEUSES Edgar Degas, c. 1884-1886 - Musée d’Orsay, Paris

Huile sur toile, 76 x 81,5 cm

 

Si le thème du travail dans la peinture est courant en Hollande, et ce depuis le XVIIe siècle, ce n’est pas le cas en France, où l’on a longtemps jugé ce sujet indigne. Il faudra attendre le XIXème siècle pour que des peintres décrivent sans détour des scènes de labeur. C’est également à cette époque que la domination de vins rouges bon marché s’affirme. Ils se consomment sur le lieu de travail des ouvriers pour leur apporter non seulement rafraîchissement et forces accrues, mais aussi réconfort et du cœur à l'ouvrage. Cela s’applique aussi bien aux hommes qu’aux femmes, qu’ils soient Les Raboteurs de parquet de Gustave Caillebotte - une des premières représentations du prolétariat urbain - ou Les Repasseuses d’Edgar Degas. Saisies en plein travail, accablées de fatigue, elles témoignent du regard sans complaisance mais non exempt de tendresse que l'artiste semblait porter sur la classe ouvrière. Il est incisif, impitoyable. Les gestes ont une rare force expressive qui suggère l’impression d’instantané : la repasseuse de gauche s’étire et bâille tenant d’une main une bouteille de vin tandis que sa compagne, le dos voûté, continue obstinément sa tâche.




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