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Blog : actualités du vin, de l'art et du musée, et œuvres à (re)découvrir

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MUSEE DU VIN DE CHAMPAGNE ET D'ARCHEOLOGIE REGIONALE

Château Perrier, Avenue de Champagne, Epernay

 

Le Musée du vin de Champagne et d’Archéologie régionale d’Epernay rouvre après 23 ans de fermeture. Entièrement rénové, il brille de tous ses feux.


Le fonds viticole est composé de 6 000 pièces consacrées à l’histoire du champagne. Dès les années 1930, le musée d’Epernay présente les méthodes ancestrales d’élaboration du champagne. Les collections n’ont cessé de s’enrichir depuis, reflétant l’évolution des modes de production et de consommation du champagne.


Le parcours de visite ne présente pas uniquement les différentes étapes de l’élaboration du champagne. Les dimensions sociales, économiques, culturelles et sensorielles du célèbre vin effervescent sont également abordées. Traversant une dizaine de salles, le visiteur est invité à découvrir outils, machines, verreries, tableaux, lithographies, affiches et plaques publicitaires. De nombreuses photographies accompagnent la visite, notamment celles de Jean Poyet, qui a immortalisé la vie locale et l’histoire du champagne dans la première partie du XXe siècle. Le musée en conserve près de 600 clichés photographiques.




On découvre ici les coteaux d’Aÿ, avant la replantation du vignoble après le phylloxéra. Les vignes étaient alors plantées en foule. Près de 50 000 à 60 000 ceps de vigne poussaient en ordre dispersé sur chaque hectare de vigne. Chaque année, les viticulteurs replantaient des sarments de vigne auprès d’un tuteur (échalas de bois), selon la technique dite du « provignage ou du marcottage de la vigne ». Ce travail manuel et laborieux, compte-tenu de la topographie des coteaux et du morcellement des parcelles, s’effectuait au moyen de fiche-échalas ou de ficheuse.


Mais le musée présente aussi une très riche collection d'outils et de bijoux néolithiques. De la préhistoire au Moyen-Âge, c'est donc toute la Champagne qui s'offre aux visiteurs. Le parcours des collections s’articule autour de quatre espaces de visite : la formation du paysage et du sous-sol crayeux champenois ; l’histoire de l’implantation des Hommes en Champagne ; l’histoire du vin de Champagne ; un hommage aux mécènes de la fin du XIXe siècle et de la Belle Époque.



Le Champagne en quelques chiffres


3 cépages principaux : pinot noir, meunier, chardonnay


5 départements, 34 300 hectares de vigne, 2 % du vignoble français, 280 000 parcelles de vigne (le plus grand nombre de petits propriétaires en France)


15 000 exploitants viticoles, 140 coopératives (la plus grande densité de coopératives en France), 300 maisons de Champagne, 15 000 salariés




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VINS ET LIQUEURS, VENTE EN GROS ET AU DÉTAIL, 12 RUE DES LYONNAIS, Ve ARR.

Eugène Atget, 1914 - MoMA, New York

 

Avec cette nouvelle exposion du Musée Virtuel du Vin, Eugène Atget nous invite à flâner dans le "Vieux Paris" d'un arrondissement à l'autre, et d'un quartier à l'autre, à la recherche des marchands de vin, des bars, des cabarets, des cafés tabac, des restaurants, comme chez ce marchand chez lequel les vins et liqueurs côtoient le bois et les charbons. Son acharnement à débusquer la réalité va faire de lui l'ancêtre de la photographie moderne.


Après avoir tenté sans succès d'être comédien dans un premier temps, et peintre dans un second, Eugène Atget s'oriente définitivement vers la photographie en devenant professionnel en 1897. Autodidacte, il avait produit dès 1890 des documents pour les artistes – images de végétaux, de paysages et d’objets variés. En 1899, il s'installe volontairement dans le 14e arrondissement, à Montparnasse, au 17bis rue Campagne-Première, non loin de la Cité des Artistes, située au 9 de la rue. C'est un véritable petit village au cœur de la rue Campagne-Première, "la rue du Montparnasse des Montparnos". Cent vingt-huit ateliers y ont été construits à partir de matériaux provenant des bâtiments de l’Exposition universelle de 1889. La Cité des artistes abrita ainsi Léonard Foujita, Giorgio de Chirico, Amedeo Modigliani, Vassili Kandinsky, Max Ernst, Joan Miró, Alberto Giacometti, .. Atget savait que les peintres d'un tel voisinage manquaient de documents photographiques et historiques pour nourrir leur inspiration. Et c’est ainsi qu'il va inlassablement photographier Paris et ses environs, des années durant. Ses clients ? Des grands noms de la peinture : Kisling, Foujita, Derain, Vlaminck, Braque, Utrillo, Duchamp, Picasso, entre autres ..


En parallèle, il s'adressera de plus en plus souvent aux institutions culturelles (Bibliothèque nationale de France, Musée Carnavalet, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, Monuments historiques) qui sont alors en train de rassembler d'importants fonds photographiques documentaires, notamment sur les monuments de Paris et achèteront au photographe des milliers de clichés.​


Avec son appareil à soufflet 18 x 24, Atget photographie méticuleusement chaque rue ancienne de la capitale, chaque détail pittoresque, tout ce que Paris comptait d’immeubles menacés, de petits métiers mourants, jusqu’à écrire « Je possède tout le vieux Paris ». En revanche, il se refuse obstinément à photographier toute trace de modernité : la Tour Eiffel et le métro sont absents de ses images. Son acharnement à débusquer la réalité va faire de lui l'ancêtre de la photographie moderne. Grâce à lui, qui s'obstinait à "sauver ce qui est en train de disparaître", tout ce Paris le plus souvent détruit revit sous nos yeux.


A la fin de sa vie, Atget a réalisé plus de 8 000 clichés et 17 000 tirages. Aujourd'hui, les fonds les plus importants de ses oeuvres se trouvent au Musée Carnavalet à Paris (9 000 tirages) et au MoMA à New York (5 000 tirages). On peut également trouver des clichés et des tirages à la BnF à Paris (4 000 clichés), au Getty Museum à Los Angeles, au George Eastman Museum à Rochester (ancienne collection de Man Ray), au Metropolitan Museum of Art à New York.




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BACCHANTE

André Lhote, 1912 - Musée des Beaux-arts, Bordeaux

 

La figure mythologique de la Bacchante a ressurgi dans l’art au XIXe siècle et au début du XXe siècle. Au début, ce sont les personnages du cortège bachique (le thiase) qui retiennent l’attention des artistes. La Bacchante (ou Ménade), prêtresse de Bacchus (ou de Dionysos), a des attributs précis : une peau d’animal sauvage (le plus souvent la panthère), une coupe de vin, une couronne de lierre ou de pampres et un thyrse. La bacchante du XIXe siècle, au service du dieu du vin, est de chair ; elle obéit à ses pulsions et fait preuve d’une sensualité sauvage, offrant aux artistes la possibilité d’une nudité extatique, équivoque, voire licencieuse. Progressivement, les peintres et les sculpteurs utiliseront de plus en plus le mythe comme prétexte pour montrer l’érotisme de corps qui se cabrent et se cambrent. La bacchante perd ses attributs mythologiques, elle n’est plus qu’une femme nue, libérée de toute contrainte. En revanche, ivresse et sensualité subsistent (source : La Tribune de l'art).


La Bacchante d'André Lhote est une femme totalement dénudée et charnue, aux rondeurs généreuses. Dans un état d'abandon et une pose lascive, elle mange du raisin pour chanter Bacchus, le tout dans un cadre champêtre. Elle célèbre avec sensualité les plaisirs de la vie. Rodin réalise sur le même motif des dessins érotiques de modèles qui s’exhibent sans pudeur ; c’est après qu’il décide de les intituler "Bacchante". Il est vraisemblable que ce fut également le cas pour celle de Lhote. Accessoirement, cela permettait d’atténuer les foudres des ligues de vertu, combien nombreuses à l'époque.


Le titre prête donc à confusion : cette bacchante moderne est bien loin de la bacchante antique, celle du thiase, même si l'on veut bien admettre la présence du vin par le truchement du raisin.




 

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