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La vigne et le vin dans la sculpture

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Il Y A 4 500 ANS, LE ROI D'ÜR PORTE UN TOAST

 

1. Parmi les réalisations caractéristiques de l'art des dynasties sumériennes archaïques figurent des plaques sculptées en bas-relief et perforées en leur centre. Généralement taillées dans une pierre tendre telle que le calcaire, ces plaques sont ornées d'un motif narratif sculpté, organisé selon un découpage en registres superposés. La perforation centrale était vraisemblablement destinée à fixer la plaque au mur à l'aide d'une cheville, au sein de l'espace votif d'un sanctuaire. Ur-Nanshe est le souverain de l'État sumérien de Lagash, une des cités-États qui, au IIIe millénaire, se partageaient la grande plaine alluviale de Mésopotamie méridionale. Il est considéré comme le fondateur, vers 2500 av. J.-C., de ce qu'il est convenu d'appeler la première dynastie de Lagash. Son inauguration par Ur-Nanshe est marquée par la réalisation de nombreux ouvrages architecturaux. Des sanctuaires sont ainsi édifiés en l'honneur de chacune des grandes divinités du pays (source : Musée du Louvre). 

 

C’est ainsi qu’au registre inférieur, le souverain de Lagash apparaît entouré de ses fils et de hauts fonctionnaires. Assis un gobelet à la main, Ur-Nanshe préside un banquet rituel qui commémore la construction du temple Le roi et son entourage immédiat boivent du vin. Ceci n’est pas sans rappeler le roi (le même souverain ?) qui fête la victoire avec ses frères d’armes (L’Étendard d’Ür) >>). Dans les deux cas, avant la lettre, le roi porte un toast.
 

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LE VIN EST LE COMPAGNON DES PHARAONS

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2. Au pays des pharaons, nul ne pouvait accéder au royaume des morts sans être muni d’une réserve de nectar. Le vin n'est pas un sujet aussi profane qu'on pourrait l'imaginer, car le vin (rouge) est assimilé au sang du dieu Osiris, tué et dépecé par son frère Seth. Enfin, comme déjà dit à propos des fresques de l'ancienne Egypte, le vin favorise l'ivresse et donc l'amour et la sexualité.

 

Lors de la découverte du tombeau de Toutankhamon, mort en 1352 avant notre ère, les archéologues découvrirent vingt-six amphores vinaires parmi le mobilier funéraire qui entourait la momie. Les étiquettes et les sceaux portés par ces jarres indiquaient la date de leur fermeture, leur lieu d’origine, et la nature du produit qu’elles renfermaient. On apprend notamment que sept d’entre elles provenaient de propriétés du pharaon dans le delta du Nil, et seize autres du domaine royal de la maison d’Aton (le nom de ce dieu solaire est utilisé pour désigner les vignobles des rois Amenhotep III et Akhenaton, qui ont précédé Toutankhamon). Les millésimes des vins y figuraient également, ainsi que le nom des responsables et des chefs de la vinification, parmi lesquels un certain Kha, responsable de la production du domaine d’Aton et du domaine de Toutankhamon et qualifié de « gardien des secrets de la chambre des vins », ce qui tend à montrer que ce poste était très important et faisait l’objet de considération. Pour preuve cette inscription déchiffrée sur une des amphores : « An 4, Vin doux du Domaine d’Aton, vie, prospérité, santé, du fleuve de l’Ouest - Vigneron : Kha ». Les mentions portées sur les amphores font également référence à la qualité du vin : certaines signalent une « très bonne qualité ». 

 

D’autres tombeaux datés de cette même période dite « du Nouvel Empire » (du XVIème au XIème siècle avant notre ère) sont ornés de décors représentant les différentes étapes de la fabrication du vin, de la conduite de la vigne en treille à la fermentation du jus, en passant par les vendanges et le pressage des raisins. Il s’agit de celui de Nakht (TT52), scribe et astronome d’Amon, situé à Gourna, et de celui de Sennefer (TT96), également appelée « tombe aux vignes » (XVIIIe dynastie, c’est-à-dire de -1550 à -1292). Source: INRAP

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LE ROI HITTITE OFFRE DU VIN AU DIEU DE TEMPÊTE

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3. Ce type de bas-relief rupestre, c'est-à-dire taillé dans la roche, est typique de l'art hittite. Il est situé dans le centre-sud de l’Anatolie, dans la ville d’Aydinkent, anciennement appelée Ivriz. Il représente le roi Warpalawas qui, dans un geste de salutation ou d'adoration, offre une grappe de raisin au dieu de la tempête Tarhunzas.

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Les Hittites considéraient que la vigne était un "arbre de vie", symbole de vitalité et de fécondité, préfigurant ainsi la dualité vin/vie qu'on retrouvera tout au long de l'histoire avec les mythes dionysiaques, puis dans la religion chrétienne.

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La vigne était associée au rituel de fondation des nouveaux palais, de purification des villes et des maisons après les funérailles ou de libation. La loi punissait les dommages occasionnés aux vignes, ordonnait de clore les parcelles et prévoyait des compensations en cas d'incendie.

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LA VIGNE FAIT TRÈS NATURELLEMENT PARTIE DU DÉCOR

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4a. Le Siège de Lakish, qui se déroula en -701, opposa l'armée assyrienne au royaume de Juda. La victoire fut assyrienne et les habitants de Lakish massacrés, ou déportés, comme ici. Ce bas-relief ornait à Ninive, avec bien d’autres, les murs du palais du vainqueur, Sennachérib. Il est aujourd’hui exposé au British Museum à Londres. La vigne fait très naturellement partie du décor. La vigne y était conduite en hautain : elle est en quelle que sorte mariée à un arbre qui lui sert de tuteur, ses sarments s'accrochant aux branches.

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D’autres bas-reliefs, très nombreux, révèlent que quantité de palmiers, de vignes et de figuiers poussaient sur les collines avoisinantes.

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DU VIN ET UN CHEVAL OFFERTS A DARIUS

 

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DIONYSOS EN TURQUIE A L'ÉPOQUE ROMAINE

 

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DIONYSOS DANS L'ART FUNÉRAIRE ROMAIN

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6. La figure centrale est celle de Dionysos assis sur une panthère. Il est quelque peu éclipsé par quatre figures debout plus grandes qui représentent les quatre saisons (de gauche à droite, hiver, printemps, été et automne). Elles sont représentées par de jeunes hommes vigoureux alors qu’habituellement ce sont des femmes. Tout autour, et à plus petite échelle, on découvre d’autres figures bacchiques et des objets cultuels. À l’extrémité gauche, la Terre Mère est représentée allongée sur le sol ; elle est accompagnée d’un satyre et d’un jeune porteur de fruits. À l’extrémité droite, une figure masculine barbue, personnifiant probablement le dieu d’une rivière, s’allonge devant deux jeunes ailés, représentant peut-être deux saisons supplémentaires.

 

Ce sarcophage est un très bel exemple de l'art funéraire romain, affichant toute la virtuosité de l'atelier où il a été sculpté. Le marbre provient d'une carrière dans la Méditerranée orientale et a probablement été envoyé à Rome, où il a été travaillé. Seule une personne très riche et puissante aurait été en mesure de commander et d'acheter un tel sarcophage. Il a probablement été fait pour un membre de l'une des vieilles familles aristocratiques de Rome. Le sujet - le triomphe de Dionysos et les saisons -  n'a vraisemblablement pas de signification particulière pour le défunt ((source : The Metropolitan Museum of Art).

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7. Cette scène d'extase met en scène satyres et Ménades, compagnons habituels de Bacchus. Les satyres sont des créatures ambivalentes, mi-homme, mi-bouc, qui vivaient en pleine nature. Associés aux Ménades, ils forment le « cortège dionysiaque » qui accompagne Dionysos.  Suivantes, elles ne sont pas des prêtresses, mais elles tiennent une place importante dans la religion et le culte. Elles participent aux mystères et fêtes en l’honneur du dieu. Personnifiant les esprits orgiaques de la nature, elles se livrent à des danses frénétiques qui les plongent dans une extase mystique. Les Bacchantes (nom romain des ménades) peuvent se conduire comme des bêtes sauvages et féroces.

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TRAVAUX VITICOLES ET DERNIÈRE CÈNE A NOTRE-DAME DE PARIS

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8. La représentation des vices et des vertus ainsi que les signes du zodiaque et les travaux des champs associés est classique au moyen-âge. Les bas-reliefs de pierre de la façade ouest, autrefois peints, sont aujourd'hui au calcaire nu. Dans le cas présent, sur le portail gauche, dit le portail de la Vierge. Aux piédroits et aux faces latérales du trumeau, de petits bas-reliefs représentent les travaux des mois chez le pauvre et chez le riche, véritable abrégé de la vie au XIIIe siècle. Les signes du zodiaque associés aux travaux viticoles sont le Bélier et la taille de la vigne (à g., 4ème rang), la Balance et le foulage du raisin (à dr., 3ème rang).

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9. Un mur de clôture sculpté sépare le déambulatoire (la zone de circulation) de l’intérieur du chœur où se tenaient les chanoines pour la prière.  Il n’en subsiste plus guère que la clôture, du moins une partie de la clôture, enrichie de sculptures en haut-relief encore couvertes de leurs anciennes couleurs. Au nord, sont sculptées les scènes de l’enfance et de la vie publique du Christ et les premières scènes de la Passion.

N-D de Paris, clôture sud du choeur

NOTRE-DAME DE PARIS, CLÔTURE SUD DU CHŒUR (cliquez l'image pour l'agrandir)

La fonction de ce mur est évidente : procurer aux chanoines un minimum de calme. Les fidèles de jadis étaient moins nombreux que les visiteurs d'aujourd’hui, mais, semble-t-il, plus bruyants.

 

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AVEC NOÉ, UNE IVRESSE INVOLONTAIRE

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10. L’ivresse de Noé est involontaire, les effets du vin étant encore inconnus. L’ivresse de Noé ne saurait donc lui être imputée comme un péché. La Bible nous raconte que l'un de ses fils profita de son ivresse pour se moquer de sa nudité, tandis que les deux autres la couvrirent respectueusement d’un manteau. Si l’on se souvient qu’Adam marque le début de la préhistoire humaine et Noé la fin de la préhistoire humaine, on remarque que cet épisode est construit en parallèle avec la nudité d’Adam (Genèse, 3,7). La nudité, symbole de la fragilité morale, devient avec les fils de Noé l’objet d’une vertu humaine : la délicatesse.

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BACCHUS REPRÉSENTE L'AUTOMNE

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11. Dans la cour de l'hôtel Carnavalet (qui abrite à Paris  le musée du même nom), la façade est ornée entre les fenêtres du premier étage de quatre grands bas-reliefs, les Saisons. Ils sont surmontés des signe du zodiaque correspondants, la balance pour l'Automne représenté très traditionnellement par Bacchus.

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LES SAISONS, Jean Goujon

Jean Goujon est l’un des sculpteurs les plus importants de la Renaissance française. Rompant avec la tradition des imagiers français, il est l'un des premiers artistes dont l'œuvre s'inspire directement de l'art antique et de la Renaissance italienne qu'il a étudiés personnellement en Italie.

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A BORDEAUX ET STRASBOURG, MASCARON PEUT RIMER AVEC BACCHUS

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12. En architecture, un mascaron est un ornement représentant généralement une figure humaine parfois effrayante dont la fonction était, à l'origine, d'éloigner les mauvais esprits afin qu'ils ne puissent pénétrer dans une demeure. Ils sont souvent apposés sur la clef de voûte des arcs des fenêtres ou des portes ou sur les linteaux. Nombre d’entre eux reflètent l’histoire de la ville avec, notamment, la reproduction de Bacchus en référence avec le commerce du vin. S'ils ont fait une entrée une entrée timide à Bordeaux aux XVIe et XVIIe siècles, leur mode explose au XVIIIe siècle, un siècle d'or pour la ville de Bordeaux. Cette prospérité provient essentiellement du port de la Lune qui va devenir un des premiers ports du royaume. Avec les grands travaux des années 1860, les mascarons refont une apparition sur les constructions édifiées sur les voies nouvelles dont les immeubles témoignent souvent d'un goût marqué pour le style Louis XV. Au final, Bordeaux en présente plus de 3 000 qui participent à l'ornementation des façades et des fontaines de la ville. Environ 1 000 datent du XVIIIe.

L'AUTOMNE (BACCHUS), série des Saisons, auteur anonyme, 1735-1736 - Palais Rohan, Strasbourg / 13

13. À Strasbourg, au Palais Rohan, les mascarons du rez-de-chaussée de la façade sud se situent sur les baies en plein cintre, selon la tradition de Versailles. Bacchus y représente à nouveau l'automne, il est orné de pampres de raisin noués sous le menton.

L'UNIVERS DIONYSIAQUE, DU CLASSISIME AU NATURALISME, AU SEUIL DU BAROQUE

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 1/ HERMES PORTANT DIONYSOS ENFANT, Praxitèle, c. 330 av. J.-C., découvert au Temple d'Héra à Olympie, marbre de Paros, 212 cm - Musée archéologique d'Olympie, Grèce.  2/ SILENE AVEC DIONYSOS ENFANT, Copie romaine du milieu du IIe siècle ap. J.-C. d'après un original grec de Lysippe (c. 300 av. J.-C.), marbre, 187 cm - Museo Chiaramonti, Braccio Nuovo, Vatican.  3/ BACCHUS, Michel-Ange, entre 1496 et 1497, marbre, 203 cm - Museo Nazionale del Bargello, Florence.

 4/ BACCHANALE : ENFANTS TAQUINANT UN FAUNE, Gian Lorenzo Bernini et Pietro Bernini, c. 1616, marbre, 132,4 cm - The Metropolitan Museum of Art, New York

ART SACRE, SCÈNES DE TAILLE DE LA VIGNE ET DE VENDANGES AU MOYEN-ÂGE

Foulage de la vendange dans une cuve de bois cerclée, Eglise de Fenioux, XIIème siècle
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Maraudeurs dans la vigne, chapiteau peint, église romane, XIIème siècle - St Pierre de Mozac, Puy-de-Dôme

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Scène de vendange, chapiteau roman, XIIème siècle, provenant de Moutiers-St Jean - Musée du Louvre

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 1/ Foulage de la vendange dans une cuve de bois cerclée, Eglise de Fenioux, XIIème siècle.  2/ Archivolte du portail, calendrier zodiacal, et calendrier des saisons, vendanges, église romane du XIIème siècle de Civray, Poitou. 3/ Chapiteau peint du XIIème siècle, église romane St-Pierre de Mozac, Puy-de-Dôme (pour l'Inrap - Institut national de recherches archéologiques préventives - il s'agit de maraudeurs dans la vigne qui récoltent le raisin qui ne leur appartient pas avant que les vignerons n'interviennent une fois le ban des vendanges levé). 4/ Chapiteau roman du XIIème siècle provenant de l'ancienne église abbatiale bénédictine de Moutiers-St Jean (Côte-d'Or), démolie au XIXème, et conservé au Musée du Louvre.

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1/ Balance et Septembre, calendrier zodiacal, troisième voussure du portail, 1130-1135, Cathédrale Saint-Lazare, Autun. 2/ Zodiaque et travaux des mois, mars, paysan taillant la vigne, tympan central du narthex, 1120-1130, Basilique de Vézelay 3/ Vendanges, médaillon d'une série de médaillons quadrilobés, présentant un calendrier agraire établissant une correspondance verticale entre les signes du zodiaque et les travaux des mois, soubassement gauche du portail Saint-Firmin, 1220-1230, Cathédrale d'Amiens. 4/ Archivolte du portail central de la Basilique Saint Marc à Venise (1235-1245).

A LA CROISÉE DES ARTS

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